Pourquoi je suis un opposant résolu! (2)

L'URBANISME

La politique d'urbanisme suivie par une municipalité est, pour une ville comme Arcachon, un élément essentiel pour son avenir humain, économique et environnemental. C'est la raison pour laquelle l'urbanisme était au coeur de notre campagne municipale.

Le petit Mamamouchi local se garde bien au fil des années de clarifier sa politique dans ce domaine se contentant de laisser rouler la pierre dans le sens de la pente prise par la ville depuis de nombreuses années. Pourtant il a été élu à l'origine sur la base de "Halte au béton" engagement dont on a vu quel cas il faisait.

La pente? elle se caractérise par deux éléments contradictoires:

- Une évolution démographique à la baisse sur le temps long (3.000 habitants en moins depuis 1968) même si l'on constate une stabilisation depuis deux ans.

- Une explosion du nombre de logements construits qui sont, pour la plupart, des résidences secondaires (cette explosion continue...).

Est-il nécessaire de souligner la contradiction entre ses deux éléments? La Baule, ville comparable, a su, sur la même période, augmenter légèrement sa population permanente et assurer un développement harmonieux.

Lors du dernier conseil municipal, le petit Mamamouchi arcachonnais, du haut de sa petite tribune, a déclaré se contenter de cette évolution démographique, il se sent bien avec un peu plus de 11.000 habitants. On peut se demander la raison d'être de cette satisfaction?

Les résidents secondaires votent peu, encore moins que les résidents, mais ils paient des impôts locaux. La folie immobiliére arcachonnaise rapporte à l'année un flux constant d'impôts nouveaux, ce qui permet à la ville de s'en sortir, malgré une politique d'investissement somptuaires, une politique d'emprunt largement excessive et des impôts néanmoins élevés; le tout étant couronné par la grande braderie du patrimoine foncier municipal qui dure depuis les années du petit Mamamouchi. Logiquement cette braderie aurait du permettre de baisser les impôts ou d'éviter les emprunts...

Cette évolution démographique et urbaine condamne Arcachon à devenir une maison de retraite à ciel ouvert, un quartier quasi vide pendant 9 mois, puis une ville surpeuplée pendant 2 mois, au sein d'une agglomération qui est, elle, toujours en expansion. Loin de garder son statut de capitale local, Arcachon l'a complétement perdu...

Cette évolution subie va à l'encontre du bien être de la population résidente qui souhaiterait une fréquentation plus équilibrée en âge, et mieux répartie sur l'année. Si la vocation touristique d'Arcachon reste essentielle, ne faudrait-il pas mener une politique de reéquilibrage? On pourrait commencer par faire en sorte que ceux qui travaillent à Arcachon ait la possibilité d'y habiter, plutôt que d'attirer toujours plus de monde pendant l'été époque à laquelle les réseaux de transport et d'eaux usées sont saturés. La saison 2015 a été de ce point de vue un sommet...

(à suivre...)